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1 72 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. vif désir de voir ces cérémonies, je me rendis immédiatement an village, et j’y arrivai au moment où l’un des fidèles du chef, Dio, pre nait la petite fille et la portait à une hutte, dans laquelle il devait passer la nuit à veiller le cadavre. Le 23, au matin, les naturels ac coururent à la voix du guerrier qui poussait le igaou, cri d’appel commun à toutes les tri bus. Le chef, pendant que les femmes recom mençaient à pleurer, désigna vingt-neuf de ses tayos pour prendre le deuil et servir de gardiens àla morte. Il leur assigna le troisième jour pour l’ouverture de la cérémonie. L’intervalle devait être employé à construire la case d’Outé. Aussi, les deux jours suivants, tandis qu’un seul des vingt-neuf fidèles res tait dans la hutte où il avait déposé le cadavre, pour y entretenir un feu immense de bois hu mide, on voyait accourir de toutes parts les hommes chargés de perches, de poteaux, de lianes et de tabous; les femmes, de paille et d’écorces de Niaouli. Le 25, la case était faite, et le chef qui, avec quelques-uns de ses féaux, avait amassé une quantité d’i gnames pour tout son monde, en fit la distri bution, et remit à ceux qui devaient être