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CHAPITRE VIII. 163 pelle un de nos tirailleurs indigènes qui s’é tait procuré ce divertissement dans une de nos expéditions contre Gondou. Doui, — c’était son nom, — accompagné de son cama rade Taoumou, qui poussait des lamentations ironiques, appelait à grands cris les ennemis, réfugiés sur la crête d’une montagne d’où, à l’abri de nos balles, ils nous regardaient dé vaster leurs plantations. Voyant que ces mal heureux, malgré toutes ses provocations, n’o saient venir à portée de son fusil, il leur criait : « Je regrette de vous avoir tué des hommes ce matin, mais afin qu’il vous en re vienne assez pour venir m’attaquer plus tard, vous voyez, je vous en sème. » Le même Doui, à un autre moment de la journée, leur jeta toute une collection de pa niers, qu’il avait trouvés auprès de leurs cui sines et leur dit, en leur montrant du doigt les ruines fumantes d’une case, où les cadavres de vingt-sept des leurs, surpris le matin, ache vaient de se calciner. « Je vous mange vos ignames, mais vous ne mourrez pas de faim, j’ai tué pour vous ce matin 27 porcs ; venez les chercher, voilà despaniers pour les emporter.» Nous étions impuissants à contenir les bar-