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refus positif, car ce serait un crime puni de mort ; mais une résistance passive le force sou vent, surtout aujourd’hui, à faire lui-même ce qu’il a commandé. Il n’en était pas ainsi autrefois. Il n’y a pas encore bien longtemps qu’il pouvait faire tuer tous'ceux qu’il con damnait à mort par un de ses fidèles, homme redouté pour sa méchanceté, son habileté et sa force. On s’inquiétait peu de savoir si la vic time était coupable, si son crime était simple ment de porter ombrage au chef, ou si ses formes dodues avaient seulement fait naître en lui le désir d’un joyeux festin. En 1861, un conseil de guerre condamna à mort, à Houagape, un chef, deux de ses parents et un autre naturel. Ce dernier se nommait Tipouaka, ce qui veut dire assassin : c’était le tueur à la solde du chef. En avril 1869, après la mort de Gondou, des sujets de ce chef, qui venaient faire leur sou mission, nous apprirent qu’il faisait souvent tuer des naturels, même dans sa propre tribu, sans autre motif que de satisfaire ses instincts de cannibale. Son boucher était alors un nommé Gemmi, que tous redoutaient à raison de son titre. Le tueur allait tout bonnement