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512 TABLEAUX » SC pour les mettre en fureté. Oui, nous voulons expo- » fer nos vies pour votre Jalut, SC aider à éteindre le feu » avec autant de fidélité que fi nos propres maifons brîi- » loient. Après cette déclaration loyale, ils furent reçus » avec joie dans la ville , quoique le feu fût déjà éteint. » On leur donna à manger, & on leur fit les largeffes » ufitées dans les premiers tems de la Confédération hel- » vétique ; en un mot on fe traita de part & d’autre comme » des freres , 6t bientôt après JJnderwaldeti donna volon- - » rement gain de caufe à la ville de Lucerne, pour le » Mont de Burgemberg ». Malgré les fecouffes que XEgoifine & l’efprit oligar chique ou anarchique ont données de temps à autre à pluûeurs Gouvernemens de la Suiffe , & même au milieu des guerres civiles qui l’ont déchirée , il exifte dans le ca ractère de la nation un fentiment inné de réunion. Ce font . des freres qui fe querellent & qui fe raccomodent après en être venus aux mains les uns avec les autres. En ipp , les Zurichois , irrités de ce que les cinq Cantons de Lu cerne , Uri , Schweit^, Underwalden & Zoug n’avoient pas voulu permettre qu’on prêchât librement chez eux les dogmes dtZuingle, leur avoient coupé tous les vivres, même le tranfit du bled de la Souabe. Ce ferait ici le mo ment de s’écrier avec un ancien Poète : Tanta ne Religio potuit fuadere malorum ? On fe renvoya les a£tes de la confédération mutuelle,’ on s’arma de part & d’autre. Les deux armées alioient fe livrer une bataille décifive, lorfque par l’intervention des députés des Cantons neutres & de quelques villes