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490 TABLEAUX naiffante ne fût autre que de ranimer la concorde générale de la Suiffe, concorde qui avoit effuyé de funeftes atta ques avant & depuis la guerre civile de 1712. Des gens préoccupés par d’anciens préjugés, ou par l’intérêt per- fonnel, ou qui, par un fyftême digne de l’école de Flo- rence, paroiffoient préférer la défunion de la Suiffe; d’au tres enfin qui craignoient que la jeuneffe ne s’inftruisît de l’état intérieur de la Suiffe, & qu’à Ton retour elle ne frondât les prétendus Nejlors dans leur marche politique & quelquefois furannée, s’élevèrent tout-à-coup comme un effain d’antagoniftes pour diffoudre la fociété : heu* reufement elle ne fe déconcerta pas ; les jeunes Sénateurs & Citoyens , initiés dans l’Académie, firent une noble oppofition aux efforts des vieux Aréopagitejs. La fociété fubfifte, & depuis fa tranfmigration à Olten, elle a même pris une nouvelle vigueur, & la Suiffe impartiale lui rend enfin la juftice qu’elle mérite. Les Statuts &les Mé moires de cette Société font imprimés. Mais l’une de lès plus brillantes affemblées a été celle qu’elle tint à Olten vers la mi-Mai 1782, lorfqu’elle avoit pour Préftdent M. Fuesjlin, de Zurich, célèbre dans la République des Lettres par fes Ouvrages pleins de goût & de fagacité , & ent’autres par la vie de Waldmann. Outre un grand nombre d’affociés de divers Cantons, on y vit paroître plufieurs Princes, Comtes & Barons d’Empire, à titre d’Amateurs, & dans les trois jours que la Société relia à Olten, on y fit la leêlure publique de plufteurs Mémoires importans & intérefifons fur la légillation * le tableau moral de la Suiffe,& fur fesantiquicés. Ces difeoursou differtations ont été imprimés, les uns féparément > 6c les autres dans la