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DE LA SUISSE. 473 Berne ont la permiflion de chaffer dans toute l’étendue du Canton pendant la faifon déterminée par la loi. Ce droit, attaché à la qualité de citoyen, qui permet à tout Bourgeois de tuer du gibier, même auprès des châteaux, eft allez défagréable pour les Seigneurs des terres. On fait que la chaffe étoit regardée dans les terres du Gou vernement féodal, comme une chofe très - importante. L’efprit républicain qui n’a jamais été favorable aux pré rogatives de la Noblelfe, a étendu les droits des citoyens de Berne, & relferré ceux des Nobles. Les anciens i rai- tés qui fubliftent entre les villes de Berne, de Fribourg êc de Soleure, donnent réciproquement à leurs Bourgeois le droit de chaffer dans ces trois Cantons. Au relie, comme l’obferve M. de Sinner, dans un pays de liberté où les propriétés font refpeêlées, où les champs & les moilïons des pauvres ne font pas regardés comme le théâtre des plailirs deftruêteurs des Grands, la chaffe eft un divertif- fement peu attrayant. Il n’y a que les Baillifs ôc les Sei gneurs des terres, dans l’étendue de leurs jurifdi&ions, qui chaffent toute l’année par tolérance du Gouverne-: ment. Marc Lefcarbot, Avocat au Parlement de Paris, a fais mention dans fon Tableau de la SuiQ'e (^j), en 1617, des fêtes données à Zurich en Janvier 1614, au renou- \ vellement d’alliance entre la France & le Canton de Zu rich, folemnité dans laquelle Pierre de Cajlille repréfenta avec magnificence le Roi fon Maître, 6c où le Canton