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37° TABLEAUX tans f foumife à l’autorité du Souverain. Les droits les plus importans qui la concernent, font adminiftrés par le Confeil Eccléfiaftique fous la Préfidence de Y Anti/les , qui eft toujours le premier Pajleur de la ville, ôc com- pofé. en outre de quatre Membres du petit Confeil qui font aulîi curateurs de l'Univerfité, des trois autres Pafleurs & Curés de Paroiffe, ôc de trois Profeffeurs en Théo logie. Les affaires purement fpiiituelles font du reffort du Conjijloire ou du ConventusTheologicus, compofé de tous les Membres que nous venons de nommer, excepté les quatre Laïcs qui n’y fiégent point. Tout le Clergé de la Ville a aufîi fes Affemblées générales comme celui de la campagne , qui eft divifé en trois Doyennes ou Chapitres ruraux. On peut dire à la gloire du Clergé ôc du Gouvernement de cet Etat, que quoique les Loix excluent toute autre Religion que la Réformée, autre ment celle de Genève, l’efprit de tolérance a prefque toujours eu le deffus dans cette Ville, ôc qu’elle a été la première à abandonner cette rigueur que les Villes Ré formées de la Suiffe exerçoient envers ceux qui ne vou- loient pas fe foumettre à la Formula Confènfus. Le pays affujetti à la ville de Bâle eft gouverné fous l’autorité du Reùt-Confeil, par des Baillifs , choifts par le Grand. Quelque petite que foit l’étendue de ce pays, fa population eft affez forte ; il y a toujours au-delà de vingt mille âmes. Les Baillifs dirigent les affaires de Po lice. La juftice eft adminiftrée par des Tribunaux unique ment compofés de payfans. Il eft naturel de croire que des gens fans éducation, fans lumières & fans principes , ne peuvent qu’être injuftes. Celui qui eft incapable de