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DE LA SUISSE. 3 j 7 » dables dans cette derniere réforme, queZuingle dans » l’autre : l’Allemagne même leur doit beaucoup. Quel- » ques perfonnes m’ont alluré que les Zurichois montrent » un refpeêt beaucoup plus grand pour la Religion, que » les autres Cantons réformés de la Suifle. L’on eft auffi » plus familiarifé à Zurich avec la littérature d’Alle- » magne, que dans les autres villes. Les Dames elles- » mêmes aiment la leêture des livres allemands, au lieu » qu’à Berne on trouvera à peine cinq Dames qui lifent » notre Gellert ou Rabener j à peine connoiffent- elles la » plupart de nos meilleurs Poètes. Audi réfulte-t-il de >» cette différence que les Zurichois font encore les mieux » verfés dans la langue allemande , & qu’ils fe diftin- » guent par des expreflions plus moëlleufes & plus » douces ». A en juger par la maniéré dont M. Hirfcfifeld apprécie la prononciation de l’allemand dans la bouche des Zuri chois, il n’y a obfervé aucune rudelfe, défaut que les étrangers leur reprochoient encore au commencement de ce liecle. Nulle part en Suilfe la charité pour les pauvres n’eft mieux exercée qu’à Zurich. Arrive-t-il, ou dans la Ville, ou dans le Canton, un incendie } le malheureux trouve fouvent dans les aumônes des riches particuliers unfecours très-prompt pour réparer fon -infortune. Les loix fomp- tuaires, ainfi que celles pour le réglement des mœurs , font exactement obfervées à Zurich. L’adultere (7) y eft (7) Coxe , Lettres fur la Suifle , tome I, p. ü 1 » *43 » avec ^ es vations de M, Ramond, Paris, 1781, in-8°.