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DE LA SUISSE. 34 i mines d’or. M. le Prince Melci, Milanois, offrit cent mille écus argent comptant aux Dizains de la Républi que Vallaifanne, fi elle vouloit lui permettre d’en ex ploiter une pendant trente ans, à condition qu’il en fup- porteroit feul tout le dommage, fi l’entreprife manquoit, comme aufiï qu’il en auroit tout le profit fi elle réufliffoit. Les Dizains Supérieurs populaires refuferent fia demande. IL ne feroit pas honnête de ruiner un galant homme , en lui prenant fon argent dé avance , s’il ne réujffjoit pas , de même qu’il feroit très - dangereux pour notre pays , que l’entreprije réujfjfe. La cupidité de nos voijïns ne tarderoit pas de faire de notre pays un cruel théâtre de guerre. Mais non, ce feroit acheter trop cher le blâme SC un pareil repentir. Telle fut la réponfe généreufe des Vallaifans populaires. Que l’on compare le caraétere des habitans du Haut- Vallais avec celui de plufieurs autres peuples civilifés j on ne fera fûrement pas porté à leur reprocher les mêmes foibleffes qu’un obfervateur (J4) allemand a remarquées dans les prétendus Mogols de l’Europe. Hains, orgueilleux, lâ ches , ramp ans , tnfolens dans la puojpérit e, vils éstflatteurs dans ! infortune , faits pour fouler ou pour être foulés, in- fenfîbles à l'amitié, avides SC perfides , les Mogolsfemblent nés pour les chaînes du defpotijme qui les accable & qu’ils méritent. (f4) Eflai fur différens fujets de Philofophie & 8c d’Hifloire, à Wirtem- berg, chez Zimmermann, 177 j , j n n, en allemand. —• Journal des Beaux Arts 8c des Sciences, par M. Cajlilhon, IV, Supplément, p. n6 f Paris, 1771, in-12.