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160 TABLEAUX font fur le meilleur ton. Autrefois on leur reprochoit de la hauteur, l’air fier a difparu, le cara&ere aimable l’a rem placé , & fi elles paffoient des rives de Y Are à celles de la Seine, on leur trouveroit à peine des nuances étrangères. Malgré les loix fomptuaires, elles font mifes élégam ment & avec goût. Parmi ces loix, il en eft une qui dé fend au beau fexe de porter des diamans vrais ; les Dames peuvent porter fur elles autant de diamans faux qu’elles veulent, tandis qu’à Fribourg, ville diftante à fix lieues de Berne, la loi de l’Etat qui prefcrit aux Dames de ne porter que des diamans vrais, décerne de groffes amendes contre celles qui en porceroient de faux. Les deux Légif- lateurs ont fans doute eu chacun leurs motifs, en publiant ce s ordonnances contradictoires. • M. Coxe, Anglois, dont on vient d’imprimer le voyage en Suiffe , a obfervé ( i y) que les loix fomptuaires qu’on a établies dans tout le Canton de Berne, y font exactement fuivies & qu’il y eft défendu de porter des étoffes d’or, d’argent , des dentelles , des diamans, &c. La chambre de la Réforme a pourtant, dans certaines occafions , jugé convenable d’adoucir la rigueur de ces loix. M. Coxe écrit que les progrès confidérables que le luxe a fait depuis le commencement de ce fiecle, ne font que trop vifibles par toute la Suiife, & qu’ils ont été plus rapides à Berne que par-tout ailleurs. Le gouvernement a été très-attentif à les réprimer. Mais cette vigilance n’a pas toujours eu tout le Of) Tome II, p,. 322, 323 , laufanne, 1781 , in-8°. On en a auflî donné une traduction en allemand > à Zurich , 1781 > »-8°.