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DE LA SUISSE. ij «, » tagnes pour les Suifles : la mer pour les Hollandois , & » les Hollandois pour la mer : en Suifle chaque Canton eft » République,dans les Pays-Bas chaque Province l’eft aufli. » Les Suifles vendent la liberté de leurs corps aux autres, » & gardent pour eux celle du pays. Les Hollandois gar- » dent leur liberté toute entière. La longue paix a enrichi » ceux-là ; ceux-ci fleurirent par la continuation de la » guerre: l’intérêt des Suifles eft la paix, & les Hollan- » dois doivent avoir pour maxime d’eftre toujours en » armes. Ces deux Républiques ne peuvent pour leur fub- » fiflance s’allier mieux qu’avec la France, qui enrichit » les Suifles par fon argent, & foutient les Hollandois » par fon Confeil, & par fes armes, &c. &c. ». Je vais donner dans ce premier paragraphe, le tableau des moeurs dans les Ariflocraties de la Suifle, je veux dire celui des villes de Berne & de Lucerne. Je connois tous les reproches amers que l’Auteur de YHeutelia (13), faifoiten en 1659 aux Suifles de fon temps , & particulièrement aux Bernois, fes concitoyens. Mais, ainfi que je l’ai remarqué à fon (14.) article, cet Auteur étoit exceflif, & même on obferve la fievre du fanatifme dans plufieurs endroits de fa defcription. Berne eft une ville charmante pour la fociété. La politefîe françoife, entremêlée de la gravité angloife, caraêtérife en, général fes Habitans. La brillante jeunefle copie aflez fidèlement les pays où elle a fervi ou voyagé. Les Dames y C« 3 ) En allemand, Lutetia, \ 659, in- iz, cum fig. (14) A l’article Gravifet, parmi les Hijloriensde la Suffi. Kk 2