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DE LA SUISSE. rp y ni la quantité des fabriques à l’agriculture, ce qui ne pour- roic avoir lieu que lorfqu’un de ces objets auroit détruit l’autre, ou plutôt lorfquela Suiffe auroit trouvé le moyen dont l’Angleterre fait ufage pour lier enfeinble ces deux branches fi néceffaires à un Etat ; ce qu’elle opéré avec tant de fûreté ôc de précilion, que par cette connexion elle s’eft rendue indépendante des autres puiffances. « Mais, de bonne foi, me difoit l’Obfervateur Suiffe dont je tiens la plupart de mes remarques, » M. le Miniftre de Zu- » rich a-t-il pu efpérer que jamais la Suiffe, qui ne doit » fa confervation qu’à fa fituation & à fon ame guerriere, » & nullement au Commerce, qui ne peut qu’énerver un » pays âpre & pauvre, puiffe jamais atteindre à l’indépen- » dance qu’il fuppofe gratuitement à l’Angleterre vis-à-vis » des autres Etats de l'Europe. Ces efpérances, auffi bien » que la comparaifon qu’il fait, me femblent vraiment » originales. Comment n’eft-il pas plutôt entré dans les » combinaifons de M. Faefi 9 que l’agromanie jointe à » l’efprit égoïfte des manufactures, opéreroitun jour d’heu* » reufes révolutions dans la fphère politique des Treize » Cantons » ? L’Article du fel que les Suiffes tirent de la Franche- Comté, de la Lorraine , de la Bavière, du Tirol, de Ve- nife, du Milanez & de la Savoye, eft auffi un objet con- fidérable d’importation ; j’en ai déjà traité ailleurs (ia)j ainfi que des falines découvertes dans le Canton de Berne , fur la frontière du Vallais. Les autres marchandifes étran gères dont ufe la Suiffe, ne font pas toutes de nécefiité ; («1) Seâ. XI, Bb 2,