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DE LA SUISSE. lyj s’acquit en peu de temps une grande réputation , ce qui ne le tira point de la pauvreté où le plongèrent fes excès & fa prodigalité. Erafme & le Jurifconfulte Amerbach eurent pour lui une eftime particulière , & Taiderent de leurs libéralités. Erafme qui connoifioit les talens de cet Artifte , mieux que lui même, l’amena avec lui en France où fon mérite fut bientôt apprécié. Holbein pafla en Angleterre par le confeil du Comte d’ Arondel, & alla demeurer chez le Chancelier Thomas Morus, auquel Erafme l’avoit re-‘ commandé ; il y fit les portraits de fon bienfaiteur & de toute fa famille, que l’on conferve encore. Il rfy a pas, dit un Auteur allemand (12), de pays au monde où. Ton dépouille T homme, comme on le fait en Angleterre , de fa naijfance, de fon rang, (j de tout ce qui ne lui efl pas perfonnel. Un inconnupaffe-t-ilen Allemagne ? on demande s’il eft noble ; en Hollande s’il ef riche , en Angleterre quel efl fon mente. Henri VIII employa Holbein , & lui accorda une pro- teélion particulière. Un Lord fort ignorant alloit fouvent ennuyer Holbein dans fon attelier ; cet artifte le lui té moigna. Le Lord le prit fur un ton fort haut, & le menaça. Holbein lui rendit menace pour menace > & le força de fe fa patrie en 1763 ), tome I, p. 60 Sc joy. Paris, 1746 , i/1-12, &c. On lit les vers fuivans au bas du portrait de Holbein, grave' par Lofterman : Egregius Piclor magna qui gratus Erafmo , His quantum accrevit laus, Bafilea , tua ! Divifus noflro te Jufcipit orbe Britannut Hôlbtne orbe uno laus rua non capitur. Myfeum Florentinum, Pittori, tome I > P* 9$-97 » 1° Firenze, 1752, in-folio , figures. (**) M. Zimmermann. V 5