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DE FLORENCE. î 37 Une copie de ce Monument, belle elfe - même, fe voit en marbre à MarJy: c’eft l'ouvrage de Magnier. Avant de quitter le Grouppe des Lutteurs, parlons un inftant de ce genre de combat. Le Tancract étoit un exercicecompofé de la Lutre ou du Pugilat, fit qui exigeoit toute la force du corps, comme fon nom le défigne. Dans la Lutte, on ne pouvoit faire ufage des poings: dans le Pugilat, les reflouroes de îa Lutte n’étoient pas permifes; mais dans le Pancrace, on pouvoit employer toutes les rufes & tous les fecours des deux autres genres de combat. » Ceux qui s’exercent au Pancrace, dit Philoftrate, fe livrent à une lutte t» dangereufe. Il leur faut faire ufage du renverfement des reins peu fur pour #e- » lui qui lutte, & de ces embrafl’emens vigoureux dans lefquels il eft néceflaire *» de vaincre celui qui tombe. Ils ont befoinde beaucoup d’art pour faifirdivcr- »> lement leur adverfaire : ceux-ci emploient dans la lutte le coup de pied, h tordent les mains & frappent à-la-fois celui qu’ils combattent. Outre ces h moyens, les Pancratiafies emploient les dents & les ongles. On peut voir dans Nonnus le combat d’Éacque fit d’Arlftèe , fit dans Stace , celui de T y dit fit d ’Agilée. Le rapprochement de ces dcfcriptions poétiques fit de ce beau monument des arts qui reproduifent le Pancrace fous nos yeux, ne fauroit offrir qu’un vif intérêt Ce genre de combat fut admis aux Jeux Olympiques dans la vingt-huitième Olympiade, fit le premier qui en mérita le prix fut le Syracufain Lygdaniut que fes compatriotes comparoient à Hercule pour la taille. Soft rat e, fuivant le témoignage de Vauftamas dans fes E Iliaques, étoit un des plus fameux Pancratiafies : il avoit été couronné douze fois , tant aux Jeux Néméens , qu’aux Ifimiques ; deux fois aux Pythicns fit trois fois à Olympio où l’on voyoit fa Statue. PLANCHE L X I V. ATHLETE Vainqueur. Quelques Admirateurs des anciens monumens ont confondu cet Athlète que nous examinons , avec Ganymede. Le vale placé dans les mains de ce jeune homme fit fa beauté ont été caufe de leur erreur ; mais cet ouvrage , d’un excellent Grec, eft tellement compofé, fit les attributs parlent fi clairement, qu’il eft impoffîble de méconnoitrc un Athlete vainqueur. Tome III. S