Volltext Seite (XML)
tyi LE' MUSEUM PLANCHE LIX & LX. HERCULE Tomarius. Ces deux Statues, que nous mettons fous les regards de nos Lecteurs , re- préfentent Hercule , que défignent bien clairement fa roaflue & les pommes qu’iî tient à ïa main; cette mafiue, à l'aide de laquelle ii a vaincu les mon f- tres & ies brigands dont H eft dit avoir purgé la terre ; ces pommes, qu’il a ravies dans le jardin des Hefpé rides, après avoir tué le Dragon qui les gardoit & endormi l’une des fœurs qui veilioit fur elles. Dans la première , Hercule eft jeune encore ; mais tout annonce fa vigueur; & , quoique les formes en foient prononcées , le corps a une élégance' remar quable. Dans la fécondé. ce Héros eft d’un âge plus avancé , & fon front, couronné de laurier , annonce que i’intention du Statuaire étoit de le repréfenter après fes vifloires & fes travaux. Gori ne regarde point cette dernière Statue comme le fruit d’un cifeau antique mais il en admire les beautés qui foutiennent l’approche de celles de l’antique même. Les pommes que tient Hercule lui ont fait donner par Hejÿchius le furnom de s que Geraldi rend par celui de Vomarius. On peut dire de ces Statues , & avec plus fortes raiions, ce que Paufanlas. dans fes Connthiaques , Liv. H. dit d’un Hercule en bois fculpté par Daedale, que cet ouvrage refpire la Divinité. PLANCHE L X I. N A R C J S S E.. Qui ne connoît la fable du malheureux fils de Cèphife & de Liriope qu’Ovide chez les Latins, & Mal-Fllajire, parmi nous, ont orné des charmes de la Poéfie ? Ce jeune homme , dont la beauté étoit extraordinaire, fut, nous ont appris les anciens Mythologues, l’objet de l’amour des Nymphes, êti’unc d’elles. Echo, fécha de douleur de n’avoir pu toucher fon arne. Hélas! bientôt il fentit lui-même les triftes effets d’un amour qu'on ne peut fàtisfaire, & fes jarens virent s'accomplir l’Oracle de Tiréfias qu’ils avoient confulté fur la