Volltext Seite (XML)
98 LE MUSEUM Dieu dans la Statue que nous avons feus les yeux. Elle efi d’une médiocre grandeur ; mais d’une grande beauté. La tète tournée vers les Cieux , ce petit Dieu femble fuivre de l’œil le trait qu’il vient de lancer : fon bras gauche tendu tient le refte de l'arc, & le droit agréablement ployé indique,, ainfi que le mouvement donné aux'doigts, que la flèche ne fait que de partir. Les mufeles du corps annoncent fa vigueur, mais iis ne font pas prononcés de manière à détruire cette molleflè qu’exige l’àge du jeune Dieu. Le long de fa jambe gauche fe voit un carquois pofé contre un tronc qui eft derrière i’Amour , & ce carquois , qui n’eft pas encore épuifé , contient de ces flèches, dont Vénus, elle-même, dans Mofvhus, fe plaint ainti que fon fils lui fafie fentir l’amertume : A fon dos fufpendu brille un petit carquois, Qui cache dans fon fein des flèches meurtrières, Dont le méchant plus d’une fois Fit fentir à mon cœur les bleflures amères (il. Planche XL. » L’AMOUR et PSYCHÉ. \ Pour peu que l’on ait d’amour pour les belles Antiquités & quelque con- noiflance de l’Art , on ne fçauroit raflafier fa vue du grouppe de Y Amour 2c de Pfyché que conferve le Mufeum de Florence. C’eft un ch*f-d œuvre de 1 un des plus habiles Statuaires de la Grèce, & cet ouvrage fait autant d honneur (t) Kxi XÇvrtvt tetçi lutx pxçtrçtoi xxi triïeSt djlttl T*< srntfoi xxÀXfiot , ni( tthàAxxi x'xfiè tirçârxtu Parva pharetra olli dtpendet & nurea tergo ; Sunt & amarï intùs ccilaml. quibus ille protervus t , Me quoque fœpeferit. Mofchus. de amore fugitivo.