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ici coiffé seulement du clajt et vêtu de la calasiris rayée, le vêtement militaire national; Yurœus seul, insigne de la souveraineté, brille à son front. Ramsès III, n° 13, porte le casque d’airain; la cuirasse qui lui couvre les épaules, la naissance des bras, la poitrine, est décorée des ailes de l’épervier victorieux. Ses reins sont ceints de la calasiris rayée. Les cordons de suspension du carquois, agrafés par devant, embrassent son corps ; il est armé de l’arc coudé et de la hache, et son poignet est garni du gantelet métallique du tireur d’arc. L’ancien Egyptien, qui appartenait à une race d’hommes tout à fait semblabes aux habitants actuels de la Nubie, était, en général, grand, maigre, élancé ; les épaules sont larges et pleines, les pectoraux saillants, le bras nerveux, terminé par une main fine et longue ; la hanche est un peu développée, la jambe sèche ; les pieds sont longs, minces, aplatis à l’extrémité par l’habitude d’aller sans chaussure; la tête était souvent trop forte pour le corps. Le front, un peu bas, est carré, le nez court et rond, les yeux grands et bien ouverts, les joues arrondies, les lèvres épaisses, mais non renversées. Tel est toujours le fellah, dit M. Maspero, en concluant que les Égyp tiens, venus d’Asie par l’isthme de Suez, appartenaient aux races proto-sémitiques. Parmi les types qui se ren contrent ici, n° 12, on remarque le Nègre aux grosses lèvres, aux cheveux teints en rouge éclatant, portant une plume de chef, un large baudrier, de grands anneaux d’oreilles ; c’est le même que celui que rencontrent les ex plorateurs modernes. N os 14 et 15. — Haches d’armes dont la partie métallique était engagée dans une mortaise pratiquée à l’extré mité du manche. — De fines lanières ën nerfs de bœuf, ou simplement en cuir, servaient à fixer solidement le tranchant de bronze, dont le talon large adhérait au manche. — C’est la monture la plus ordinaire des haches de pierre, qui étaient encore en usage sur tant de points du vieux monde. N° 16. — Casse-tête en bois d’acacia courbé, semblable à ceux que portent encore les Abasdehs et les Bycharys qui le nomment lissan. — Dans l’ancienne Égypte, cette arme contondante était surtout aux mains de l’infan terie; les archers en étaient pourvus, aussi bien que les troupes légères. Cette massue est ornée d’une légende hiéroglyphique contenant le nom d’une reine : Hok-Amou, la servante d’Aïnou. N os 17 et 18. — Canne et fragement de cann'e en bois dur, portant des légendes hiéroglyphiques. — La canne entière à environ l m ,50 de longueur; elle est armée à son extrémité supérieure d’une petite saillie pour servir d’appui au pouce; cet appendice est souvent taillé en forme de corne. « Ces sortes de cannes, dit Prisse d’A- vesnes, paraissent avoir été un insigne de fonctions ou une marque de commandement ; Moïse qui avait tant emprunté aux usages épyptiens, donne une canne à chaque tribu, et sur cette canne devait être inscrit le nom de chacune des divisions du peuple juif. » N° 24. — Poignard, dont la lame est cannelée dans le genre des damas d’Orient. Le manche en corne et ivoire forme un double anneau pour recevoir le pouce et l’index, de manière que l’arme ne puisse être arrachée de la main. La lame de bronze de ce poignard est d’une trempe si sèche que la lime y mord à peine. N“21, 22, 23, 25 et 26. — Pointes métallique de flèches et de javelines en bois. On y employait le bronze, et aussi l’os. Les armes de chasse, en jonc, étaient armées en silex. N° 19. — Type asiatique. ♦ {Documents recueillis par Champollion jeune et Prisse d’Avesnes, et publiés dans les Monuments de l’Égypte et de la Nubie, Paris, Didot; 1835-1847.)