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égyptienne, il n’entrait pas de cavalerie proprement dite. Le gros de l’armée était composé de fantassins armés pesamment ou à la légère. Les marches étaient protégées par un grand nombre de chars rapides montés par les chefs, postés à l’avant, sur lès flancs et à l’arrière. Les ânes servaient de bêtes de charge. Nous n’avons point à faire la description du char et de l’attelage n° 2. Ce char est semblable à celui de Ramsès, avec cette différence que la caisse est pleine ; il est garni de même du carquois pour les longues flèches et de la gaine pour les autres armes. Les chevaux sont couverts pareillement, et leur tête luxueusement empanachée : les rênes glissent dans des anneaux latéraux. Ce char de guerre porte une enseigne. Chaque corps avait la sienne, placée à l’extrémité d’une hampe qui, par son élévation, la rendait visible à tous les yeux. L’emblème en était emprunté à la religion. Il consistait dans la coiffure même et les insignes caractéristiques de la Divinité repré sentée sous forme humaine; on substituait aussi aux traits humains la tête de l’animal qui était son emblème vivant, tel que l’épervier, le lion, et quelquefois même la figure complète de ce symbole, comme l’ibis et le chacal. L’enseigne qui surmonte notre char est probablement un étendard royal; elle porte, sur fond blanc, un vautour tenant les palmes de la victoire. Le vautour et l’épervier étaient en effet l’emblème du pouvoir souverain ; dans toutes les représentations des combats, le roi, sur son char ou à pied, est accompagné de vautours victo rieux, planant au-dessus de sa tête. De cet étendard en demi-cercle, pend à la traverse une rangée de dents d’é toffe colorées symétriquement. M. Lanci a cru deviner, dans le .choix des couleurs adoptées par les Egyptiens pour leurs pavillons, un symbole de la relation de l’homme, désigné par le rouge, avec le ciel et la terre indiqués par les deux autres couleurs. Les soldats qui accompagnent le char (n° 3), sont de ceux qui étaient pesamment armés ; ils portent un bouclier qui couvre leur corps de la ceinture à la tête, une lance dans la main droite et une courte hache dans la gauche; leur blanche tunique est serrée à la taille par une ceinture nouée, aux bouts flot tants; la tête est nue, les pieds sont chaussés de sandales dont la pointe avancée protège l’orteil, espèce d’espa drilles nommées tabtebs que l’on confectionnait en tressant des feuilles de palmier et qui s’attachaient avec des cordons. Le bouclier a cela de particulier qu’il est pourvu d’une œillère, procurant au soldat sous les armes l’a vantage de voir sans se découvrir. Ces fantassins, marchant en colonne serrée et formant le gros de l’armée, se mouvaient régulièrement au son du tambour ou de la trompette. On sait que l’état militaire était héréditaire et dévolu à une caste àdaquelle toute autre profession était interdit. La présence d’un noir parmi ces troupes d’é lite montre qu’aucun esprit d’exclusion n’avait présidé à la composition de cette caste, partie considérable de la nation â laquelle de nombreux avantages étaient assurés. N° 1. — Egyptien brûlant de l’encens. N os 6, 7, 8, 9, 10 et 11. — Coiffures diverses en cheveux libres ou tressés en métal, en cuir, en étoffes. Quelques-unes portent l’uræus royal. N° 1. Bas-relief provenant du péristyle du palais de Medinet-Habou (Thèbes). N 05 2 et 3. Bas-relief militaire d’Abo-chek, de la XIX e dynastie. N° 4. Fragment du combat de Ramsès Meïamoun contre les Khétas ( les (Scheto, les Bactriens), sur les bords de l’Oronte. Provient du Ra- messeion (Thèbes). N 05 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11. Détails tirés des bas-reliefs de divers édifices de Kamak (Thèbes). Documents empruntés à la grande publication de la Commission d'Égypte, (Description de l’Égypte, etc., Paris, 1809-28; 22 vol. in-fol.) à celle de M. Prisse d'Avesnes (Histoire de l’art égyptien d’après les monuments; Paris, 1858 et suiv. in-fol.), à à l’Egypte ancienne,par Champollion-Figeac (Univers pittoresque).