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CHAPITRE XII. 55 perfide, il tend des pièges pour y faire tomber ; qu’il pu nit le mal qu’il permet ; qu’il prévoit le crime sans l’em pêcher; que, juge partial, on le corrompt par des offran des; que, despote imprudent, il fait des lois qu’ensuitc il révoque ; que, tyran farouche, il ôte ou donne ses grâces sans raison, et ne se fléchit qu’à force de bassesses Ali! c’est maintenant que j’ai reconnu le mensonge de l’hom me! En voyant le tableau qu’il a tracé de la Divinité, je me suis dit : Non, non, ce n’est point Dieu qui a fait l’homme à son image, c’est l’homme qui a figuré Dieu sur la sienne; il lui a donné son esprit, l’a revêtu de scs penchans, lui a prêté scs jugemens.... Et lorsqu’en ce mélange il s’est surpris contradictoire à scs propres principes, affectant une humilité hypocrite, il a taxé d’impuissance sa raison, et nommé mystères de Dieu les absurdités de son entendement. » II a dit : Dieu est immuable , et il lui a adressé des vœux pour le changer. Il l’a dit incompréhensible , et il l’a sans cesse interprété. » Il s’est élevé sur la terre des imposteurs qui se sont dits confidens de Dieu, et qui, s’érigeant en docteurs des peuples , ont ouvert des voies de mensonge et d’ini quité : ils ont attaché des mérites à des pratiques indiffé rentes ou ridicules; ils ont érigé en vertu de prendre cer taines postures, de prononcer certaines paroles, d’articu ler de certains noms; ils ont transformé en délit, de manger de certaines viandes, de boire certaines liqueurs à tels jours plutôt qu’à tels autres. C’est le juif qui mour rait plutôt que de travailler un jour de sabbat ; c’est le 7-