II NOTICE alors un rang distingué dans les lettres, il sou mit au jugement d’une illustre académie la ré solution de l’un des problèmes les plus difficiles que nous ait laissés à résoudre l’histoire de l’an tiquité. Cet essai ne fut point encouragé par les hom mes savans qui en étaient les juges : l’auteur n’appela de ce jugement qu’à son courage et à ses efforts. Bientôt après, une succession lui étant échue, Vembarras fut de la dépenser ( ce sont ses pro pres expressions). 11 résolut de l’employer à acquérir, dans un grand voyage , un fonds de connaissances nouvelles, et se décida à parcou rir l’Égypte et la Syrie. Mais pour visiter ces contrées avec fruit, il fallait en connaître la langue. Cette difficulté ne rebuta point le jeune voyageur ; au lieu d’apprendre l’arabe en Eu rope , il alla s’enfermer dans un couvent de Coptes, jusqu’à ce qu’il fut en état de parler cet idiome commun à tant de peuples de l’Orient. Cette résolution prouvait déjà une de ces aines fortes qu’on peut s’attendre à trouver inébran lables dans les épreuves de la vie. Quoique le voyageur eût eu à nous entrete nir , comme un autre, de ses peines et de quel ques périls surmontés par son courage, il sut