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• CHAPITRE VI. 295 bien toutes ses fonctions ; il vaque avec intelligence à ses affaires ; il vieillit exempt de maladies ; il ne perd point son argent en remèdes, et il jouit avec alle'gressc des biens que le sort et sa prudence lui ont procurés. Ainsi, d’une seule vertu la nature généreuse tire mille récompenses. D. Comment prohibe-t-elle la gourmandise? R. Par les maux nombreux qui y sont attachés. Le gourmand, oppressé d’alimens, digère avec anxiété; sa tête troublée par les fumées de la digestion ne conçoit point d’idées nettes et claires ; il se livre avec violence à des mouvemeus déréglés de luxure et de colère qui nuisent à sa santé; sou corps devient gras, pesant et impropre an travail; il essuie des maladies douloureuses et dispendieu ses; il vit rarement vieux, et sa vieillesse est remplie de dégoûts et d’infirmités. D. Doit-on considérer l’abstinence et le jeûne comine des actions vertueuses ? R. Oui, lorsque l’on a trop mangé; car alors l’absti nence et le jeûne sont des remèdes efficaces et simples; mais lorsque le corps a besoin d’alimens, les lui refuser et le laisser souflrir de soif ou de faim, c’est un délire et un véritable péché contre la loi naturelle. D. Comment cette loi considère-t-elle l’ivrognerie? R. Comme le vice le pins vil et le plus pernicieux. L’i vrogne, privé du sens et de la raison que Dieu nous a donnés, profane le bienfait de la Divinité; il se ravale à la condition des brutes; incapable de guider meme scs pas, il chancèle et tombe comme l’épileptique; il se blesse et peut même se tuer ; sa faiblesse dans cet état, le rend < 2 7-