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CHAPITRE I. 275 D. Donnez-moi des exemples de ces lois. R. C’est une loi de la nature, que le soleil éclaire suc cessivement la surface du globe terrestre ; — que sa pré sence y excite la lumière et la chaleur ; — que la chaloir agissant sur l’eau forme des vapeurs; — que ces vapeurs élevées en nuages dans les régions de l’air, s’y résolvent en pluies ou en neiges, qui renouvellent sans cesse les eaux des sources et des fleuves. C’est une loi de la nature, que l’eau coule de liant en bas; qu’elle cherche son niveau; qu’elle soit plus pesante que l’air; que tous les corps tendent vers la terre; que la flamme s’élève vers les deux; — qu’elle désorganise les végétaux et les animaux ;— que l’air soit nécessaire à la vie de certains animaux; que, dans certaines circonstan ces, l’eau les suffoque et les tue; qne certains sucs de plan tes, certains minéraux attaquent leurs organes, détrui sent leur vie, et ainsi d’une foule d’autres faits. Or, parce que tous ces faits et leurs semblables sont immuables, constans, réguliers, il en résulte pour l’homme autant de véritables ordres de s’y conformer, avec la clause expresse d’une peine attachée à leur infraction, ou d’un bien-être attaché à leur observation ; de manière que si l’homme prétend voir clair dans les ténèbres, s’il contrarie la marche des saisons, l’action des élémens; s’il prétend vivre dans l’eau sans se noyer, toucher la flamme sans se brûler, se priver d’air sans s’étouffer , boire des poisons sans se détruire, il reçoit de chacune de ccs in fractions aux lois naturelles une punition corporelle et proportionnée à sa faute; — qu’au contraire, s’il observe 25...