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CHAPITRE XXIV. 2l3 de ces organes par votre volonté, vous pouvez conce voir des affections différentes, et vous trouver avec les mêmes objets dans des rapports divers, en sorte que vous êtes à leur égard comrnfe une glace réfléchissante, ca pable de les rendre tels qu’ils sont en effet, mais ca pable aussi de les défigurer et de les altérer. » D’où il suit que , toutes les fois que vous perce vez les objets tels qu’ils sont, vous êtes d’accord entre vous et avec eux-mêmes , et cette similitude entre vos sensations et la manière dont existent les êtres , est ce qui constitue pour vous leur vérité ; » Qu’au contraire , toutes les fois que vous différez d’opinions, votre dissentiment est la preuve que vous ne représentez pas les objets tels qu’ils sont , que vous les changez. » Et de là se déduit encore, que les causes de vos dissentimens n’ existent pas dans les objets eux-mê mes , mais dans vos esprits , dans la manière dont vous percevez ou dont vous jugez. » Pour établir l’unanimité d’opinion, il faut donc préalablement bien établir la certitude, bien constater que les tableaux que se peint l’esprit sont exactement ressemblans à leurs modèles ; qu’il réfléchit les objets correctement tels qu’ils existent. Or, cet effet lie peut S’obtenir qu’autant que ces objets peuvent être rapportés au témoignage, et soumis à l’examen des sens. Tout ce qui ne peut subir cette épreuve est par là même impossi ble à juger ; il n’existe à son égard aucune règle, aucun terme de comparaison, aucun moyen de certitude.