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CHAPITRE XXU. l53 native, fut une pratique judicieuse de tout ce qui contri bue à la conservation de Vexistence , au bien-être de soi et de ses semblables. » Si l’on nous demande à quelle époque naquit ce sys tème, nous répondrons, sur l’autorité des monumens de l’astronomie elle-même , que ses principes paraissent re monter avec certitude au-delà de quinze raille ans : et si l’on demande à quel peuple il doit être attribué, nous ré pondrons que ces mêmes monumens, appuyés de tradi tions unanimes , l’attribuent aux premières peuplades de l’Egypte : et lorsque le raisonnement trouve réunies dans cette contrée toutes les circonstances physiques qui ont pu le susciter; lorsqu’il y rencontre à la fois une zone du ciel, voisine du tropique, également purgée despluies de l’équa. tcur et des brumes du nord ; lorsqu’il y trouve le point central de la sphère antique, un climat salubre, un fleuve immense et cependant docile, une terre fertile sans art, sans fatigue, inondée sans exhalaisons morbifiques, pla cée entre deux mers qui touchent aux contrées les plus riches, il conçoit que l’habitant du Nil, agricole par la nature de son sol, géomètre par le besoin annuel de me surer ses possessions, commerçant par la facilité de ses communications, astronome enfin par l’état de son ciel, sans cesse ouvert à l’observation, dut le premier passer de la condition sauvage à l’état social, et par conséquent arriver aux connaissances physiques et morales qui sont propres à l’homme civilisé. » Ce fut donc sur les bords supérieurs du Nil, et chez un peuple de race noire, que s’organisa le système eom- i5...