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CHAPITRE XXII. 147 §. I. Origine de l’idÉe de dieu : culte des élemens et DES PUISSANCES PHYSIQUES DE LA NATURE. )> Ce ne fut qu’après avoir franchi ces obstacles et par couru déjà une longue carrière dans la nuit de l’histoire, que l’homme, méditant sur sa condition , commença de s’apercevoir qu’il était soumis à des forces supérieures à la sienne et indépendantes de sa volonté. Le soleill’éclai- rait, l’échauffait ; le feu le brûlait, le tonnerre l’effrayait, l’eau le suffoquait, le vent l’agitait ; tous les êtres exer çaient sur lui une action puissante et irrésistible. Long temps automate, il subit cette action sans en rechercher la cause; mais du moment qu’il voulut s’en rendre compte, il tomba dans l’étonnement ; et passant de la surprise d’une première pensée à la rêverie de la curiosité, il forma une série de raisonnemens. » D’abord, considérant Y action des clémcus sur lui, il conclut de sa part une idée de faiblesse, d!assujettis sement, et de leur part une idée de puissance , de do mination ; et celte idée de puissance fut le type primi tif et fondamental de toute idée de la divinité. » Secondement, les êtres naturels, dans leur action , excitaient en lui des sensations de plaisir ou de douleur, de bien ou de mal par un effet naturel de son organisa tion, il conçut pour eux de l’amour ou de Y aversion; il désira ou redouta leur présence : et la crainte ou l’es- poir furent le principe de toute idée de religion. » Ensuite, jugeant de tout par comparaison, et re-