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I 10 LES RUINES. sard, et dans le mouvement des deux. Cet enfant, en vironné d’un essaim de prêtres à robes et à chapeaux jaunes, est le grand Lama, en qui vient de passer le dieu que le Tibet adore. Un rival s’est élevé pour par tager ce bienfait avec lui ; et sur les bords du lac j3 ai/c al, le Calmouque a aussi son dieu comme l’habitant de La-sa; mais d’accord en ce point important, que Dieu ne peut habiter qu’un corps d’homme, tous deux rient de la grossièreté de l’Indien, qui honore la fiente de la vache, tandis qu’eux consacrent les excrémens de leur pontife. Après ces drapeaux, une foule d’autres que l’œil ne pouvait dénombrer, s’offrant encore à mes regards : « Je ne terminerais point, dit le Génie, si je te détaillais tous les systèmes divers de croyance qui partagent encore les nations. Ici les hordes tartares adorent, dans des figures d’animaux, d’oiseaux et d’insectes, les bons et lesmaM- vais génies, qui, sous un dieu principal, mais insouciant, régissent l’univertf; dans leur idolâtrie, elles retracent le paganisme de l’ancien Occident. Tu vois l’habillement bizarre de leurs chamans, qui, sous une robe de cuir garnie de clochettes, de grelots, d’idoles de fer, de grif fes d’oiseaux, de peaux de serpens, de têtes de chouettes, s’agitent en convulsions factices, et, par des cris magi ques , évoquent les morts pour tromper les vivans. Là, les peuples noirs de l’Afrique, dans le culte de leurs fétiches, offrent les mêmes opinions. Voici l’habitant de Juida, qui adore Dieu dans un grand serpent, dont par mal heur les poressont avides.... Voilà le Téleute , qui se le