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— 4i — prêter vos idées; sans cela, je le dis en toute humilité, je suis un homme perdu; je ne me sens pas de force à résister à de pareilles attaques. En grand artiste, pour tout placer sur un même niveau, M. de Pontécoulant n’a eu garde d’être exact dans la partie historique de son ouvrage. Cite-t-il Roëmer ? il ne manque pas d’ajouter « astronomefran çais» (pages 236 et 351). Personne, l'auteur du Pre- cis excepté, n’ignore cependant que Roëmer était danois, et qu’il naquit à Copenhague en i644- Si M. de Pontécoulant est conduit à nous parler des taches de la Lune, pour se donner un certain vernis d’érudition, il nous dira (page iq5) : Ces taches « ont » été observées et décrites avec soin , d’abord par Do- » minique Cassini, ensuite par Lahire et un grand » nombre d’autres astronomes. » Erudition de mau vais aloi! Dans l’observation et la représentation du globe lunaire, Gassendi, Langrenus, Hévélius, Grimaldi et Riccioli précédèrent d’un demi-siècle les astronomes que cite l’auteur. J’ajoute que Cassini avait adopté la nomenclature de convention de Gri maldi et de Riccioli. Si M. de Pontécoulant persis tait, il serait obligé de dire que les auteurs del’Al- mageste moderne dessinaient, nommaient les taches de la lune avant de les avoir vues. Ce serait assuré ment bizarre ; mais le Précis d’Astronomie ne nous a-t-il pas habitué à des choses encore plus extraor dinaires? Lorsqu’en sa qualité d’ami de la science et de la gloire de son pays, comme il se qualifie lui-même, M. de Pontécoulant tente de rabaisser les travaux qu’exécutent sous ma direction plusieurs jeunes gens