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tir totalement, forment une opposition très- prononcée. L’un de ces mouvements est calme, légal et conservateur; l’autre tumultueux, sans loi, sans frein et dévastateur. Lorsqu’en été l’atmosphère, chargée de va peurs, menace d’étouffer tout ce qui respire, la compensation de cet état alarmant et pénible ne peut pas avoir lieu, lorsque d’une part on ôte une portion de l’azote, et que de l’autre part on en ajoute, jusqu’à ce qu’on ait produit un teins serein d’été. D’après le cours éternel et invariable de la nature, il n’y a chaque fois que les oppositions qui rétablissent l’équilibre: ainsi succède l’orage au calme; l’ordre et la loi au tumulte et au bouleversement général. Une portion du Grônland avec toutes ses batteries épouvantables de glaçons et de neige doit, pour ainsi dire, se précipiter dans la zone ardente et mettre une fin salutaire à cet état vaporeux et étouffant, qui oppressait la respi ration de toute créature. Mais dans cette ter rible catastrophe les sommets des arbres sont abattus, les vignobles détruits par la grêle; des chênes qui avaient bravé les siècles,'sont dé racinés par l’effroyable ouragan. Voilà le com s aveugle et absolu de la nature. Qui voudrait, dans le monde moral, pro voquer un tel géant à un aveugle et inégal combat ?