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83 l’homme a pu et su y ajouter. Mais ce qui ré siste aux efforts de l’homme, ce que son bras ne parvient pas à détruire, le tems le mine et finit par le faire crouler; et ce qui jadis fut grand, fameux et redoutable, n’est aujourdhui qu’un objet de pure curiosité. Voici quelques notions historiques sur le château de Falkenstein. Au douzième siècle des chevaliers habitaient le Conradslottrg, château à une lieue de distance du Falkenstein. Après avoir, pour s’acquitter d’un voeu sacré, converti le Conradsbourg en un couvent, ils construisirent en 1176 le château de Falkenstein, et s’en nommèrent depuis les seigneurs. Ils se permirent pendant longtems, eux et leurs descendants, toutes les voies de fait et licences de la chevalerie, usitées et tolérées alors. Un seul d’entr’eux, nommé Hoyer, se distingua par une vie sédentaire et consacrée à l’étude. Il est le traducteur en langue allemande d’un ouvrage, classique alors et qui en latin traite des vieux droits et usages de la Saxe, ouvrage appelé dans ces tems-là le Miroir Saxon. Burhard, le dernier rejeton de la famille de Falkenstein, mourut dans le quatorzième siècle et légua son château au grand chapitre de Mag- debourg. En 1386 la famille d’Assebourg acheta du chapitre le château et plusieurs villages y ap partenants: elle se trouve encore aujourd’hui en possession de cet intéressant domaine, dont le château, comme un meuble suranné, mais aussi comme un monument précieux pour ceux qui 6*