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H7 vint-elle, que le puissant et superbe Seigneur de Falkenstein, le possesseur du merveilleux château, qu’elle ne fixait jamais, sans être saisie involontairement d’une timide et respectueuse admiration, se doutât de son existence, et même daignât lui accorder une attention toute parti culière. Ce jeune Seigneur vivait dans un tourbillon de plaisirs, dont l’écho faisait retentir le fracas jusques dans le petit et paisible village; il était séduisant par ses manières aimables et par ses largesses. Il n’était pas accoutumé, ni à se refuser la moindre de ses fantaisies, ni à trouver le moindre obstacle à les satisfaire. Le destin de la colombe de Taubenhain, — telle était la volonté impérieuse de ce Seigneur, — était de devenir la proie du faucon. Ce projet, hélas! ne réussit que trop. Un soir la jolie fdle de Taubenhain arrosait les fleurs de son petit jardin: le jeune Seigneur de Falkenstein — guette ses pas. Une lueur douteuse est répandue sur toute la contrée; à peine quelques reflets percent à travers le feuil lage; Rose veut se retirer; soudain le beau Seigneur l’aborde. Quelle surprise, quel moment pour la jeune fille! Les regards passionnés du séducteur la dévorent; elle n’ose lever les siens; aucune émotion ne s’est encore manifestée dans ses traits. Sa bouche est muette, elle semble réfléchir. On dirait qu’en secret, interrogeant son coeur, elle lui demande, si le moment d’aimer est arrivé?