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48 lichingen, les François de Sickingen etc. — aussi y avait-il des châteaux qui, loin d’exercer des injustices, protégeaient la faiblesse, soula geaient la misère. Ce fut un grand bonheur, lorsque les Princes avaient assez de puissance, pour accorder une protection efficace contre cette légion de nobles- brigands. Les Princes d’Anhalt surtout, dans leurs châteaux-forts, exerçaient toutes les ver tus, qui ont toujours illustré cette Auguste Fa mille, et qui y sont devenues héréditaires. Plusieurs chevaliers, dans le dixième siècle, prirent le nom de leurs châteaux, et ces noms existent encore aujourd’hui. Un chevalier, au défaut de moyens suffi sants, pour se construire un château, se cottisait à cet effet avec plusieurs chevaliers. Delà le tribut de franc-passage et mille abus. Les villes surtout eurent à souffrir beaucoup de la rapacité des chevaliers. Si l’Allemagne, surtout dans le pays du Ilarz, sur les bords du Rhin, en Franconie, en Souabe, en Autriche, abondait en châteaux- forts; la France, nommément les bords du Rhône et de la Loire, l’Angleterre sous le règne de Guillaume le Conquérant, en possédaient égale ment un grand nombre. La situation de ces châteaux était en grande partie tellement cachée, qu’il était aisé de voir, dans quel but ils étaient bâtis. Ce qui tomba dans les mains avides des chevaliers, disparut, sans qu’àme qui vive pût se douter, dans quel