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consistance, que lorsque les fiefs devinrent hé réditaires. La religion et l’amour étaient les grands mo biles des hauts faits de la chevalerie du moyen- âge. Les croisades, les tournois, les voeux, les cours d’amour, les troubadours en font preuve. La chevalerie se forma en France; les pre mières croisades furent dirigées contre les Arabes ou Maures en Espagne et en Portugal. C’est chez les Arabes que les chevaliers ap prirent les tournois, et ce sont ces mêmes Ara bes ou Maures, arrivés de l’Afrique septentrio nale , qui apportèrent en Espagne les sciences, les arts et l’esprit chevaleresque. Les Normands, ces Spartiates du Nord, rudes comme leur climat, fougueux comme la mer agitée, nés guerriers, nomades - marins, pour ainsi dire, fondirent sur l’Europe, y abordant sur de petits bateaux sans nombre, dont chacun ne contenait à peine qu’une dixainc de ces har dis nautoniers: s’élançant dans les mers, dans les embouchures des fleuves, bravant écueils, tempêtes, tourbillons, torrents, bancs de sable, ils pénétrèrent dans l’intérieur des pays, pil laient, saccageaient, s’emparaient des biens et des hommes. La Scandinavie, berceau de ces féroces et heureux aventuriers, et qui vomissait toujours de nouvelles hordes sur l’Europe épou vantée, pouvait être appelée alors une espèce de pépinière de peuples. Ce que les Arabes furent pour le midi et l’Orient de l’Europe, les Normands le devinrent