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TValdeck, comme on l’appelait alors, regretta plus d’une fois bien amèrement les travaux et les plaisirs d’une pauvreté qui n’excitait par l’en vie. Mais le courage ne lui manqua jamais ; il semblait même en puiser davantage dans les dangers qui s’accumulaient autour de lui. Un incident imprévu accéléra sa chute. La proclamation d’un Souverain avait in vité à un grand tournoi tous les nobles Alle mands de naissance libre et honorable. Martin TValdech, couvert d’armes magnifiques, accom pagné de ses deux frères et suivi d’une escorte nombreuse somptueusement équipée, eut l’inso lence de se montrer au milieu des chevaliers as semblés, et de demander à entrer en lice. Cette démarche fut considérée comme comblant la mesure de sa présomption. Mille voix s’écrièrent qu’il ne fallait pas souffrir qu’un ancien remueur de cendres se mêlât aux jeux de la chevalerie. Irrité jusqu’à la fureur, Martin tira son sabre et en frappa le héraut qui, sur la réclamation universelle, s’opposait à ce qu’il entrât dans la lice. Cent sabres sortirent en même tems du fourreau pour punir une violence qu’on regardait alors comme un crime qui ne le cédait en noirceur qu’au sacrilège et au régicide. Waldcck, après s’être défendu comme un lion, fut enfin saisi, traduit devant les maréchaux du tournoi qui le jugèrent sur le lieu même, et condamné, en réparation de l’attentat qu’il avait commis, en violant la paix publique et en frappant la personne sacrée d’un héraut d’armes, à avoir la