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sourit à son meurtrier à travers les larmes qui, depuis qu’elle avait cessé de vivre, n’ont pas encore eu le teins de sécher; mais ce n’est point le sourire, tel que le séducteur aime à le con templer; c’est le sourire d’un ange qui vient de retourner au ciel. La jeune fille avec une âme forte mais un corps faible, manquant depuis trois jours de nourriture, avait expiré, victime d’un crime atroce mais infructueux. Les furies qui jusqu’ alors avaient ménagé la conscience du monstre, soudain s’emparent de lui: il sort comme d’un long et pénible rêve; enfin il apperçoit toute la profondeur de l’abîme, sur les bords duquel ses passions effrénées l’ont placé. Fouetté par les remords, il resaisit la lampe, il veut fuir cet affreux endroit, ce si nistre tombeau : c’est avec violence qu’il veut ouvrir la porte, mais — la porte ne s’ouvre point. En entrant dans la prison il l’avait in considérément fermée, le loquet avait tourné. Construite d’un bois épais de chêne, il n’y a pas force humaine qui puisse l’ouvrir sans l’aide d’une hache: mais le Seigneur de Falkenstein est dépourvu de tout. La tour est isolée et très- haute, ses cris seront inutiles, ils se perdront sous les voûtes de la prison. Hormis son sup pôt, mais qui se meurt, personne n’est dans le secret de son intrigue criminelle; personne ne se doutera de sa captivité involontaire. On le croira absent de l’enceinte du château, car il