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'•ni ; .1/' mi,- : i' .. - I ■: ■ . ! . Gr. VU. Cl. 74. SUCRES DE BETTERAVE. L’histoire de l’industrie sucrière indigène est trop comme pour qu’il soit nécessaire d’entrer ici dans de grands détails. Margraff, en 1787, avait pressenti l’industrie de la betterave; deux ans plus tard, un autre chimiste prussien, Achard, la créa (à la fin du siècle dernier, 1789-179(1), et elle fut vivement ac clamée, dès le déhutv.par les gouvernements de l’Europe conti nentale. EmFrance, en Prusse et en Russie, des terrains furent concé dés et des fonds avancés pour son développement, en même temps qu’on la protégeait contre la concurrence par des tarifs élevés. Mais les premières années de ce siècle 11’élaient guère favorables aux progrès pacifiques de la science et de l’industrie, et la bette rave en réclamait, plus que jamais, tout le concours. Découverte par un homme de science, l’industrie betteravière ollre ceci de par ticulier que dans sa marche constante et assurée, rien 11e fut l’eli’et du hasard, qui cependant a joué un rôle si important dans l’his toire générale des découvertes techniques. Le rendement, qui d’abord était à peine de 3 p. 100, moule rapidement à (1, 7,8 et 9 p. 100, surpassant souvent celui de la canne à sucre; et ce mouvement ne semble pas devoir s’arrêter encore, car éclairée par les recherches scientifiques, l’induslric su crière indigène perfedionnc chaque jour ses procédés. Les guerres de l’empire terminées, de nouvelles secousses vinrent entraver les progrès de celte industrie et ce n’est qu’après i83o que la culture de la betterave prit une extension réelle en Eu rope. En 1828, la France ne produisait que 2 G millions de kilo grammes de, sucre. La Russie avait, en 1825, 7 fabriques; en 1830, elle en comp tait 20.