Texte cler Gesänge. 3. Reviens, reviens ma bien aimöe! Comme une fleur loin clu soleil La fleur de ma vie est fermee Loin de ton sourire vermeil. Entre nos coeurs quelle distance! Tant d’espace entre nos baisers! 0 sort amer, o dure absence! 0 grands dösirs inapaisös! Les Nuits d’Ete. a) Absence. H. Berlioz. Reviens, reviens ma bien aimoe! Comme une fleur loin du soleil La fleur de ma vie est fermee Loin de ton sourire vermeil. D’ici lä bas que de campagnes, Que de villes et de hamaux, Que de vallons et de montagnes A lasser le pied des chevaux! Ma belle arnie est morte, Je pleurerai toujours, Sous la tombe eile empörte Mon äme et mes amours. Dans le ciel saus m’attendre Elle s’en retourna l’ange Qui l’emmena ne voulut pas me prendre. Que mon sort est amer! Ah! Sans amour s’en aller sur la in er. La blanche creature Est couchöe au cercueil; Comme dans la nature Tout me parait en deuil! La colombe oubliee Pleure et songe ä l’absent, Ah! Reviens, reviens ma bien ahnte! Comme une fleur loin du soleil La fleur de ma vie est fermee Loin de ton sourire vermeil. b) Sur les Lagunes. Mon äme pleure et sent Qu’elle est depareillöe. Que mon sort est amer! Saus amour s’en aller sur la mer. Sur moi la nuit immense S’etend comme un linceul; Je chante ma ramance Que le ciel entend seul. Ah! Comme eile etait belle Et comme je l’aimais! Je n’aurai jamais Une femme autant qu’elle. Que mon sort est amer! Ah! Sans amour s’en aller sur la mer! Ah! c) L’Ile inconnue. Dites, la jeune belle, oü voulez-vous aller? La voile enfle son aile, la brise va souffler. La viion est d’ivoire, Le pavillon de moire, Le gouvernail d’or fin; J’ai pour lest une orange, Pour voile une aile d’ange, Pour mousse un seraphin. Dites, la jeune belle, oü voulez-vous aller? La voile enfle son aile, la brise va souffler. Est ce dans la Baltique? Dans la mer pacifique? Dans i’ile de Java? Oü bien est-ce en Norvege Cueillir la fleur de neige? Ou la fleur d’Angsoka? Dites, la jeune belle, oü voulez-vous aller? Menez-moi, dit la belle, ä la rive Adele, Oü l’on aime toujours. Cette rive, ma obere, On ne la connait guöre, Au pays des amours, On ne le connait guöre.