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* X*H * * )* W A ** qui m’ aime moi même & non feulement les plaifirs, qui veim enoufcr mes fentimens, & abandonner les fiens, enfin qui elt dKïï ügt modéré & content. Ce font mes loix, & ce font aufii les loix auxquelles! 1’Amour doit le foumettre, s’il veut etre aimé de moi. Voila donc mon Ennemi, que je luis prê te à finir notre démêlé, à faire une paix confiante, a établie une douce union, & même à t’epouser pour toute ma vie; Jci la Vertu fe tait, He! Que vois je maintenant? L’Amour fe cache, les larmes coulent de fes yeux. Ses maniérés font tout a fait changées. Elle n’eft plus cette fiére. Aulieu de la fierté on ne voit qu de la honte, du repentir, du candeur, dé la trifteü'e « en mê me teins de la joïe tout enfcmble peintes fur Ion viiage. 1 n dit mot, & les foupirs Sx fanglots qui lui echapenc, femblei lui couper les paroles. La Virtu en eft attendriev tllena plus la force de s'éloigner de fon Ennemi; Une force îuter - eure la retient. Enfin elle reprend la parole, ditanc u Cher AmoüR, cft ce l l ue me9 fentimens t'ont offense? De quo oleurs-tu, pourquoi ne parles-tu pas? Ne recule point, avant donc & repond moi. L’Amour s’approche, le mette aux g - noux, & dit: Ah aimable Vertu, que je fuis coupable. Eh' 1 noflible. que tu peus encore avoir pitié de ton plus g rana 1 ~' nemi, apresque j’aïe penfe à te perdre? Pourqtioi ne me ch - ces! tu pas de fers? Je fuis ton esclave. J'ai mettre lamort. Dispose de ma vie. Mais fi je dois vivre par ta generofite, m’éloigne au moins point de toi, autrement donne moi la m A peine PAmour avoit-il prononce ces paroks, Çe Vr promte à repondre, répliqua ainfi: Non, non Bel Ils ne crains rien pour ta vie, je Jaune plus que tu ne croîs. mepriferois même la mienne fans la tienne. Oui, uf moi, mais point du tout pour porter des fers, feulc ^ e J' i P 111 ^ etre mon compagnon, mon cher Ami, oc mon autr BO nS me.' Je te fuîvrai par tout, & ne quitterai jamais. le