ACTE V. Le Theatre ref refente les magnifiques Jardine de Venus. SCENE PREMIERE. S P S Y C H E. I je fais vanité de ma tendrefle extrême, En puis-je trop avoir quand c’eft de l’Amour mefme Que mon cœur s’eft laiffé charmer ? Je fens que rien ne peut ébranler ma confiance. Ah pourquoy m’obliger d’aimer, I S’il faut aimer fans efperance ? ^ Sans efperance ? non, c’eft offenfer l’Amour, Ce Dieu qui plaint les maux dont je fuis pour- " fuivie Jufques dans les Enfers a pris foin de ma vie, Et c’eft par luy que je reviens aujour. Ce font icy les Jardins de faMere, £ Peut-eftrc en ce moment il luy parle de moy, Je puis l’y rencontrer. Pour mériter fa foy ç Cherchonsjufqu’au bouta luy plaire. Si mes ennuis ont pû ternir Ces attraits dont l’éclat m’a içeu rendre coupa-’ ble, Cette Boëte me va fournir Dequoy paroiftre cncor aimable. Ouvrons. Quelles promptes vapeurs Me font des fens perdre l’ufàge ! Si la mort finir mes malheurs, O toy r\ tn