66 MED E' E. SCENE VI. t J A S O N, CREUSE, C L E O N E. J A S O N. AH, Roy trop malheureuz ? mais 6 ciel î la Princeffe Paroît mourante entre ros bras ! Qui la met dans cette foiblcffe ? C H a' O S E. Approchez-vous, Jafon, ne m’abandonnez pas. Mon pere eft mort, je vais mourir moy-même. J c péris par les trais que Medée a for mez ; Mille poiions dans fa robe enfermez Far une violence extrême, Vous oflent ce que vous aimez. Cequej’endure eft incroyable; Mais au moins j’ay de quoy rendre grâces aux dieux, Que là fureur impitoyable Me lailTe la douceur de mourir à vos yeux. J A S O N. Appeliez-vous douceur un effet de Tarage ; De cet affreux fpeêtacle elle a fçeu la rigueur. Pouvoitellemcttre en u(àge Un fupplice plus propre à m’arracher le cœur! Tous Deux. Helas ! prefts d’eftre unis par les plus douoes chaînes, Faut-il nous voir feparer à jamais ; Creusjb.