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J4 M E D E’ E. M b d e' e. Creon, fur ton pouvoir celle de t’aveugler. Tu prens une trompeufe idée De te croire en cftat de me faire la loy ; Quand tu te vantes d’eftre Roys Souviens-toy que je fuis Medée. Creon. Cét orgueil peut-il s’égaler ! M e d e’ e. Sur l’Hymen de ta fille il m’a plû de parler 3 En vain mon audace t’eflonne. Plus puiflante que toy dans tes propres Eftats,' C’eft moy qui le veux, qui l’ordonne j Tremble fi tu n’obeis pas. Creon. Ah ! c’eft trop en fouffrir 3 Gardes, qu’on la fai- fifle. Les Gardes vont pour faijtr Medée, elle les tou- tbe de fa Baguette, & en mefme temps ils tournent l eurs Mrmes les uns contre les autres. Creon. Que vois-je ! ah, juftes Dieux ! Par quel mouvement furieux, Vouloir que par vos mains chacun de vous pe* rifle 5 M E D E' E. Montre icy ta puiflance à retenir leurs bras 3 Sois Roy, fi tu peux l’ellre, & fulpens leurs combats. Creon veut s'avancer vers Medée, & les Gar des l’environnent pour l’arrefler. Creon.