12 M E D E' E. L’amour que j’ay pour luy, me le dit, m’en aflëurc, Et l’Amour ne fe trompe pas. N E R I N E. Ün mouvement jaloux vous le peint infidelle, Mais d’injuftesfoupçons troublent voftre reposj Crëufe eft deftinée au fouverain d’Argos , Sur quel efpoir Jafon brûleroit-il pour elleî M E D E’ E. Je Içay qu’Oronte eft preft d’arriver en ces Ii cuxj Il vient remply d'un efpoir glorieux : Mais à le recevoir fi Corinthes’appreftc, Ce n eft point Ibn hymen qui le fait foubaiter. Il s eleve contr elle une affreufè tempefte. Son lecours la peut écarter. N E r i m e. Acafte contre vous arme la ThclTalie. La cruelle mort de Pelie Vous rend l’objet de là fureur. Si Creon ne vous abandonne, De la guerre en ces lieux il va porter l’horreur • Et lorfqu’en ce péril, comme l’amour l’ordonnes J afon veut de Crëufe aquerir la fav eur, Faut-il que ce loin vous étonneî M e d b' E. Qu il foit abandonné de Crëufe & du Roy, S’il luy faut un appuy, ne l’a-t’il pas en moyî Quand de Colchos il prit la fuite, Maître de la riche Toilbn, Mon pere eût beau s’armer contre ma trahifon Quel fut l’effet de fa pourfuite î N ï-