14 LES AMOURS DE MOMUS. P A X. E M O N. Dans fes cruels mépris Mélite perfevere. M o m u s. Quittez le vain efpoir dont vous elles flatté. Peut-on chérir un indigne efclavage ! Si nous avions plus de courage , j^h Les Belles ceiî'eroient d’avoir tant de fierté. j e P A L E M O N. J’aime le mal qui mepoflede. Le dépit vainement voudrait me recourir 5 Lefeul amour doit eltre le remède Des peines qu’il nous fait fouffrir. M o m u s. Trop d’amour incommode, Ce n’eflplus la mode Te Defelaiflcr tant enflammer: Un Amant trop plaintif devient défàgreable} Et bien fouvent pour trop aimer, g L’on ccife d’eftre aimable. P A L E M O N. Devantl’objet qui captive mes fens» J’étouffe, quelquefois , des foùpirs languiflans, Et contrains à fes yeux mon amour a fè taire : Jugez fi d’un beau feu mon cœur elt animé ! Puifque la craintcde déplaire > L’emporte fur l’cipoirqucj’aurois d’eilreaimé. M o m u s. Dans l’amoureux myficre, Un Amant un peu temeraire, S’épargne un long détour : S’il