TRAGEDIE. jj> SCENE QUATRIEME. A S T R E'E, CE'LAOON. A S T R E* E. Qui me rameine au jour ? & D’où vient que j‘e voy L’Ombre de Céladon iè prefcnter à moy ? Mes yeux me trompent-ils ! ion ombre ! c’eil luy-mefme. Quoyje reverroiscequej’ayme! Helas ! il eft iàns mouvement. Vains & trompeurs Démons, rendez-moy mon Amant. Il ouvre enfin les yeux, il reprend tous les charmes. L’ay-je ranimé par mes larmes î Céladon. Où fuis-je ! le Soleil éclaire-t’il les morts ! v Quoy j e revoy les mefmes bords Ou ma Divinité m’interdit ià prefence? C'eft-elle-mefme quej'e voy. A s T r e' E. Ah ! ne rappeliez point uncinjufte deffenfe j Mes pleurs ont lavé cette offence ; Deviez-vous fuivre cette loy. C *' L A D O N. Quoy» vous m’avez pleuré ! ces larmes pse- cieufes Auroicnt arrofé mon tombeau ? Divinitez, de mon fort envieufès Av ez-vous un deftin fi beau ï