TRAGEDIE. 37 Vien voir mon crime s’expicr : Ayde mon cœur à défier Ces animaux pleins de furie. Mais d’où vient queje perds l’ufage de mes fens ? La mort fur mes yeux languiflans Eftend un voile plein de charmes. Avec quelle douceur je termine mesjours ! Quel plaifir de ceder à de telles alarmes Pour fè rejoindre àfès amours ! SCENE SECONDE. CE’LADON Sous ces ombrages verds je viens de voir A- ftrée ; Bois dont elle parcourt les détours tenebreux Ne me la cachez, pas fous voftre ombre iàcrée. O Dieux ! je l’apperçois aux pieds d’un Monffre affreux ! Des puiflances d’Enfer Miniftre malheureux , Par quel droit nous l’as-tu ravie? Inhumai n devois-tu feulement l'approcher ? Ce dard punira ta furie. Tout mes efforts font vains & je frappe un Ro cher. Meurs Céladon ; qui me retient la main? Fiers animaux j e vous réclamé en vain, Tout eft marbre pour moy, tout eft fourd a ma peine. Leonide eft-ce l'a cette faveur d’Ifmene ? Je'îneurs enfin, & plull aux Dieux Q.«e j’euffe pour témoins de ma mort fesbeaux yeux! B 7 S C E-