iS A S T R E' E, D’Hilas depuis dcuxjours je ménage le cœur. Je veux que pour Aminte il feigne de l’ardeur. C’eft le moyen de tout aprendre : Elle luy dirafonfecrcr. Jel’attens; vous fçavcz combien il eftdilcrcr. Le Voicy. SCENE TROISIEME. ! P H IL I S, HILAS, ASTREE. P h 1 l i s. J’ay beloin, Hilas, de voftre adrefle. Puis-j e compter fur vos fermens ? Vous me rendez des foins j mais ces emprelîc- mens Sont-ils des effets de tendrefle ? Où ne Ibnt-ce qu’amufemens ? Sans celle vous allez de Bergere en Bergere, Jurant de Cnceres Amours : Zéphire n’eut jamais d’ardeur fi paflagere ; Eh ! comment s’aflùrer qu’une ame fi legere Puiflc ne l’eflre pas toujours ï Hilas. Quoy, vous doutez fi je vous ayme? Eh! qui pourrait, Philis, vous voir lins vous aymer ? Vous avez plus d’appas que n’en à l’amour mefme, Des traits à tout ravir, des yeux à tout char mer, Et vous doutez fi j e vous ayme ! Phi-