TRAGEDIE. 21' acte second. Le Theatre reprefente un Rivage de la Mer. SCENE PREMIERE. DORIS , CIDIPPE. CiDIPPE. \Tous fuivez un penchant trop flateur & trop » doux. Je doute que Pclec ait de Pamour pour vous Son feu, s’il vous aimoit, craindroit moins de paroiftre, Ses foins feroient plus empreflez, Il vous tient des difeours douteux, embarafîez, L. Amour par fes regards ne fe fait point con- noiftre, On l’aperçoit bien mieux Dans voftre bouche, 8c dans vos yeux. Doris. Non, j’aime trop pour m’y pouvoir méprendre. Des foins toujours craintifs, un timide embaras Sont les effets de l’Amour le plus tendre, C’eft en foupirant tout bas Qu’il fe fait le mieux entendre. Cidippe. On croit facilement qu’on infpire les feux Que l’on reflent foy-mefme, On fe flate fi-toft qu’on aime, t tout paroift amour a des yeux amoureux. D o-