A C H I L E. Quels regrets ! quels trilles accens Dieux ! que là douleur cft tendre 1 Que les foùpirs font puiffans ! Que je fouftre à les entendre ! P R I A M. Par vos facrez Aycux, par le nom de Thetis, Laiflez-moy recueillir les cendres de mon fils. Pour m’accorder la grâce que j’efpere Souvenez-vous de vôtre Pcre, Et fongez * quel Amour il eut toujours pou vous : ,, i tr Jefentois pour mon fils une égalé tcndreiie; Ah ! jugez par l’cxcçs de cet Amour fi doux Quel doit être aujourd’huy l’excès de ma tri ftclïe. POLIXENE. Que pourois-je elperer du fecours de m ( pleurs, . . Si mon Pere & ma Soeur vous trouvent inti< xible! Si vous méprilèz leurs douleurs, A mes plaintes, hélas! ferez-vous plus fe> faleî , , , Sorty du fong des Dieux imitez icur bonte > A nos foùpirs rendez-vous favorabl», N’augmcntez-point l’excés de nôtre aiverfité Par un refus impitoyable. A C H I x. E. Que peut-on refüfer au pouvoir de vos yeux ? Vous pouvez tout en ces lieux. RalTûrez-vous , calmez la doiileur qui voC prefie, Emportez dans vos murs ce Héros glorieux