i« A C H I L E, Patrocle. Je cours aflurer ma mémoire, J’ay tous les fentimens 8c les foins des Héros 5 Non, lesjours les plus doux paffez dans le repos Ne valent pas un jour marqué par la victoire. SCENE SECONDE. A C H I L E ,feul. P Atroclc va combatre ? 8c j’ay pu confentir Qu’il courût aux dangers qui menaiïent là vie? Ah! je devois l’empêcher de partir. Hélas de quels regrets fa mort feroitfuivie? Si le fort irrité pour accabler mon cœur Le faifoit expirer fous le fer d’un vainqueur. Provenezjuftcs Dieux, mon dcfefpoirfunefte ! Cet amy généreux, eft le feul qui me refte > Confervez fes jours par pitié ! On m’a privé de l’objet quej’adore, Ce feroit trop d’horreurde me priver encore De l’objet de mon amitié. SCENE TROISIEME. A C H I L E, D I O M E D E. D 1 o M E D ï. ' N E répondrez-vous point aux defirs de la Grece? Il faut qu’en fa faveur vôtre colere cefTe, Elle ne peut fans vous triompher des Troyens ; 'En