— 9 3 — reuenu des terres qui feront cultiuées pendant ledit temps, lefquels enfans font tous les iours offerts aux fupplianspar leurs parens, pour eflre inftruits & ef- leués en la Religion Chreftienne, & pour ce donner une abbaye pour lereuenuy eftre employé à la nour riture des Religieux de ladite abbaye, & l’entretien preallablement faiét. Pour le regard de la luftice : Il eft grandement neceflaire que Sa Maiefté accorde que la iuflice y foit exercée auec tant plus de puiffance que les commencemens des peuplades font plus im- portans, afin d’euiter les reproches de nos voifins & aufli pour ne permettre que fous l’authorité de Sa Maiefté il fe commette des voleries, meurtres, aflafti- nats, paillardife, blafphemes, & autres crimes des-ia par trop familiers entre quelques François habitans en ladite terre, &c. Et pour le regard de la Force : Celle-cy eftant l’humeur radicalle qui fouftient les deux precedentes, il plaira au Roy || de donner de 90 quoy baftir un fort dans le pays, une tour à Tadouf- fac, lieu qui eft l’unique abord des vaifleaux, & l’en tretien pour fix ans d’une garnifon de cinquante hom mes propre pour la conftruftion & conferuation dudit fort. Finalement qu’il plaife au Roy donner au fieur de Champlain de fon arfenal des canons, poudres & munitions & augmenter fon authorité & fes penfions de luy & fa famille, fon appointement de deux cens efcus n’eftant fuffifant pour un tel entretien, &c. Voylà tout ce qui eft des principales affaires que le