— 92 — feruer que par ces trois moyens, ‘de la Religion, de la luftice & de la force qui y feront (s’il plailt à Sa Ma iefté) eflablies, & par elle entretenues fuiuant ces ar ticles & mémoires que les pauures Religieux Recol- leéts habituez en ladite terre luy prefentent, protef- tant toutesfois qu’ils ne l’auroient iamais entrepris & d’entrer en une fi grande cognoilfance d’affaires, que l’on pourrait eftimer outrepafler les bornes de leur inftitution & de leurs vœux, n’eftoit la neceffité de l’affaire & qu’il ne fe treuue autres perfonnes dans le pais qui puiffent donner ces aduis & ayent plus d’intereft de faire ces tres-humbles remonftrances, pour la gloire de Dieu en la conuerfion des âmes & pauures nations qui s’y perdent fans cognoilfance de leur Créateur & fans Religion & culte aucun, ioinét la confideration qu’ils ont de l’utilité vifible & aug mentation afleurée de l’Empire de Sa Maiefté, qui luy feront agréer s’il luy plaid, ce qui luy eft de mandé, fçauoir Pour le regard de la Religion : Que defences feront faiéfes à tous fuiects de Voftre Maiefté, faifantprofeffion de la Religion prétendue re formée d’y habituer ou y entretenir aucunes per- fonnesde quelque nation que cefoitde ladite Religion prétendue reformée, fur les peines qui feront iugées raifonnables. Qu’il plaife à Voftre Maiefté fonder un Séminaire 89 de 5o enfansdes Sauuages, pour fix ans feule || ment à raifon de 5o efcus pour chacun, qui feront par an a5oo efcus, après lequel temps de fix ans ils pour ront eftre entretenus voire un plus grand nombre, du